(Christopher Ragan and Courtney Howard/ La Conversation) — Médecins et économistes peuvent donner l’impression d’être d’étranges partenaires. Nous avons consacré notre temps à travailler sur des problèmes très différents dans des établissements très différents. Mais les changements climatiques ont insufflé un vocabulaire commun et urgent dans notre travail. Nous nous retrouvons d’accord sur la nature du problème et sur sa meilleure solution. Il est essentiel de tarifer la pollution par le carbone.
Pour les médecins à travers le Canada, l’expérience auprès des patients est difficile à ignorer : les changements climatiques posent des risques sérieux pour la santé.
Le médecin urgentiste Edward Xie travaille à Toronto depuis plus de 10 ans. Dernièrement, il a vu beaucoup plus de patients inquiets des piqûres de tique. Rien d’étonnant. Une étude médicale récente indique que les cas de maladie de Lyme ont quintuplé en Ontario entre 2012 et 2017 alors que les tiques étendent leur habitat vers le Nord. Au Québec, en 2018, 301 cas de maladie de Lyme ont été rapportés.
Le Dr Xie note aussi davantage de cas de coup de chaleur et de déshydratation au cours des mois d’été — particulièrement chez les personnes âgées et à faible revenu qui n’ont pas de logement convenable. À Toronto seulement, on estime que la chaleur est déjà responsable de 120 décès annuellement. La ville s’attend à ce que ce nombre augmente. À Montréal, on a répertorié 66 décès lors de la canicule de l’été 2018. (…)