(Nathalie Mayer/ Futura Santé) — Les yeux sont le miroir de l’âme. Ils reflètent nos émotions et nos sentiments. Et selon des chercheurs de l’université de Belfast (Irlande du Nord), il est même possible d’y lire des informations relatives à la santé de notre cerveau. L’imagerie rétinienne périphérique permettra-t-elle bientôt d’améliorer la prise en charge de la maladie d’Alzheimer ou d’autres maladies neurodégénératives ?
Pour le savoir, les chercheurs ont analysé les rétines de patients atteints de la maladie d’Alzheimer grâce à une technologie d’imagerie à champ ultra-large. Une technologie simple, rapide, bien tolérée et moins coûteuse que les scintigraphies cérébrales. Ils ont ainsi pu noter que l’occurrence de drusen est plus marquée chez ces patients que chez des personnes saines.
Rappelons que les drusen sont des petites « taches » jaunes qui correspondent à des dépôts de graisse, de protéines et de minéraux. Les drusen constituent un « symptôme » classique du vieillissement et sont généralement inoffensifs. Sauf lorsque leur nombre devient trop important.
Autre constat, les patients atteints de la maladie d’Alzheimer présentent des vaisseaux plus larges près du nerf optique, mais qui s’affinent plus rapidement que ceux des patients témoins vers la périphérie de la rétine. De quoi rendre plus difficile l’afflux de nutriments et d’oxygène. Des marqueurs que les chercheurs qualifient de faciles à identifier, même dans les tout premiers stades du développement de la maladie. Une découverte qui pourrait permettre d’identifier et d’accompagner judicieusement des groupes à haut risque. (…)