(Camilo Ribi/ Revue Medicale Suisse) — Au décours d’une énième vague de pandémie, le nombre d’individus ayant contracté le virus SARS-CoV-2 ne cesse de croître. Certaines personnes revendiquent des symptômes qui persistent des mois après l’infection. En soi, ceci n’a rien d’étonnant, car on sait qu’environ 10% des personnes ayant contracté d’autres types d’infections comme la mononucléose présentent un épuisement qui peut durer des mois.
On parle de syndrome post-Covid-19 devant une constellation de symptômes développés durant ou suite à l’infection qui persiste au-delà de 12 semaines, sans autres explications. Mais outre la sensation d’épuisement, ce syndrome regroupe une ribambelle d’autres symptômes d’ordres neurocognitifs, cardiorespiratoires et digestifs, comme des troubles de la concentration, des céphalées, une dysthymie, des myalgies, un essoufflement, des palpitations et un orthostatisme.
Ces symptômes ressemblent à ceux ressentis par des patients atteints de maladies auto immunes. La sensation d’épuisement physique et psychique en particulier, désignée par le terme anglais fatigue, est une plainte principale de personnes atteintes de lupus érythémateux systémique (LES) ou de syndrome de Sjögren (SGS). (…)