(Laureen Neergaard/ Associated Press) — Des virus qui se faufilent jusque dans le cerveau pourraient jouer un rôle dans la maladie d’Alzheimer, rapportent jeudi des scientifiques, dans une étude surprenant qui promet de relancer certaines théories longuement débattues sur ce qui déclenche cette maladie qui efface l’esprit.
Les résultats ne prouvent pas que les virus causent la maladie d’Alzheimer ni ne laissent entendre qu’elle est contagieuse.
Mais une équipe dirigée par des chercheurs du réseau de santé new-yorkais Mount Sinai a découvert que certains virus – dont deux virus de l’herpès extrêmement courants – influencent le comportement des gènes impliqués dans la maladie d’Alzheimer.
L’idée que les infections qui surviennent plus tôt dans la vie puissent en quelque sorte préparer le terrain à l’apparition de la maladie d’Alzheimer des décennies plus tard mijote en périphérie de la médecine traditionnelle depuis des années. Elle a été éclipsée par la théorie dominante selon laquelle la maladie d’Alzheimer provient de plaques collantes qui obstruent le cerveau.
L’étude de jeudi interpelle même quelques spécialistes qui n’ont jamais cru au lien avec une infection et qui disent maintenant qu’il est temps d’y regarder de plus près, d’autant plus que les tentatives pour empêcher la formation de ces plaques de bêta-amyloïdes ont échoué. (…)