(Fabienne Rigal/ Le Quotidien du Médecin) — Les anticholinergiques utilisés comme antidépresseurs, antiparkinsoniens, ou comme traitement de l’incontinence urinaire sont associés à un surrisque de démence, même quand ils sont pris jusqu’à 20 ans avant le début des symptômes. C’est ce que vient de montrer une étude observationnelle britannique, dont les résultats sont parus dans le « British Medical Journal ».
Cette étude est la plus large et la plus détaillée de ce type. Les auteurs ont analysé les dossiers médicaux de 40 770 patients de 65 à 99 ans atteints de démence, et les ont comparés à ceux de 283 933 personnes ne présentant pas de démence.
Plus de 27 millions de prescriptions ont ainsi été analysées, les auteurs ayant recensé les anticholinergiques prescrits entre 20 et 4 ans avant le diagnostic de démence.
Pendant la période d’exposition, les cinq médicaments les plus prescrits étaient l’amitriptyline (29 %), la dosulépine (16 %), la paroxétine (8 %), l’oxybutynine (7 %) et la toltérodine (7 %). (…)