(Cécile Thibert/ Le Figaro) — Il stimulerait les processus d’auto-guérison, permettrait de perdre du poids facilement et débarrasserait l’organisme de ses toxines…
À en croire les brochures des cures de jeûne qui pullulent sur internet, la liste de ses vertus thérapeutiques est longue. Pourtant, ce phénomène ne fait pas l’unanimité au sein de la communauté médicale. Si dans certains pays, des structures proposent de s’y adonner – tout au plus une semaine – sous la supervision d’un médecin (Allemagne, Russie, États-Unis), il n’existe rien de tel en France.
Il faut dire que les preuves de ses bénéfices pour la santé manquent, bien que des études menées chez l’animal tendent à le montrer. Que sait-on des effets du jeûne sur le corps? Procure-t-il vraiment des bienfaits? Cette pratique comporte-t-elle des risques?
Le jeûne, un bouleversement métabolique
On parle de jeûne dès lors qu’il n’y a pas de prise alimentaire pendant au moins 16 heures. Dans le cas où il n’y a aucun apport calorique et où seule l’eau est permise, on parle de jeûne complet. Si l’individu ne mange pas et ne boit pas d’eau, il s’agit d’un jeûne sec.
Le jeûne peut aussi être partiel: la diète repose alors sur des jus de fruits ou de légumes, ce qui limite l’apport calorique à environ 300 kilocalories par jour (pour un adulte, l’apport recommandé est d’environ 2 000 kilocalories). Un jeûne peut être continu ou intermittent (un ou deux jours par semaine). (…)