Des scientifiques créent des porcs génétiquement modifiés pour donner leurs organes aux hommes

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(France Info avec Agence France-Presse) — Une équipe scientifique internationale, dirigée par deux généticiens de l’université américaine de Harvard, est parvenue à modifier génétiquement des porcelets pour que leurs organes soient davantage compatibles avec des transplantations sur l’homme, selon un article publié dans la revue américaine Science, jeudi 10 août. Si les porcs sont déjà utilisés dans la transplantation de valves cardiaques ou de pancréas, cette avancée pourrait permettre d’utiliser des organes plus volumineux.

Les xénotransplantation, nom de ces greffes d’organes d’animaux sur des humains, se heurtaient au risque de transmission de virus dont on craint qu’ils puissent infecter les humains. Selon Science, l’équipe des généticiens George Lurch et Luhan Yang, ont utilisé la méthode du clonage pour retirer les gènes responsables de ces virus dans l’ADN porcin avant de développer les embryons.

La société privée eGenesis, fondée par les deux hommes, est ainsi parvenue à obtenir la naissance de 37 porcelets dont les organes seront potentiellement adéquats pour une xénotransplantation. Les organes porcins « peuvent atteindre une taille idéale pour les humains », explique la revue Science.

Mais selon Science, si ce risque est écarté, « les cochons auront besoin d’autres modifications pour que les organes ne soient pas rejetés par le système immunitaire humain, ou ne causent pas d’autres dommages ».

Une telle avancée pourrait offrir une solution à la pénurie de dons d’organes. Aux Etats-Unis, on estime que 22 personnes meurent chaque jour en attente d’un organe vital. Selon Ian McConnell, un professeur britannique de l’université de Cambridge cité par le Guardian, les reins sont un des organes qui pourraient être prélevés sur des porcs génétiquement modifiés.

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