(Philippe Richard/ Ouest France) — Le nombre de cancers de la peau continue à progresser. Si un dermatologue est seul habilité à le diagnostiquer, certains signes doivent alerter. Pour les cancers les plus agressifs, de nouveaux traitements émergent.
Environ 80 000 cancers de la peau sont détectés chaque année en France. Selon l’Inca (Institut national du cancer), le nombre de cancers de la peau a plus que triplé entre 1980 et 2012. Beaucoup sont des carcinomes, qui appartiennent à deux types : le carcinome basocellulaire (70 % des cancers de la peau), qui ne métastase pas et ne met pas la vie du patient en jeu. Le carcicome épidermoïde, lui, métastase, mais il est moyennement agressif.
Le cancer de la peau le plus redouté est le mélanome : de 12 000 à 15 000 cas sont détectés chaque année en France métropolitaine. Le pronostic est bon s’il est détecté précocement, mais très défavorable s’il a déjà métastasé. Le taux de survie à 5 ans des mélanomes ne dépasse pas 20 % et environ 1 800 personnes en décèdent chaque année.
Les signes qui alertent
Une tâche qui évolue rapidement, ou qui présente des irrégularités (asymétrie, bords irréguliers, couleur non homogène, diamètre important) peut être le signe d’un cancer. La Haute Autorité de santé a défini un moyen mnémotechnique pour se souvenir de ces signes : la méthode A B C D E. À comme Asymétrie, B comme Bords irréguliers, C comme Couleur non homogène, D comme Diamètre (dépassant 6 millimètres), E comme Évolution rapide. (…)