(Hélène Corbie/ Pourquoi docteur) —Le spectre des séquelles possibles de la Covid-19 s’élargit semaine après semaine. Perte du gout et de l’odorat, cicatrices sur les poumons, complications cardiovasculaires… La liste des atteintes physiologiques dues à la Covid-19 ne cesse de s’allonger. Des chercheurs américains se sont intéressés aux pathologies mentales engendrées par ce virus. Pour ce faire, ils ont listé tous les troubles recensés chez les personnes atteintes de formes sévères de coronavirus par le passé. Ils se sont notamment basés sur le SRAS et le MERS, qui ont sévi en 2002 et 2012.
Possibilité de délire à un stade aigu
Les résultats de cette étude, publiée dans la revue scientifique The Lancet Psychiatry, montrent que “si l’infection par le SARS-CoV-2 suit une évolution similaire à celle du SARS-CoV ou du MERS-CoV, la plupart des patients devraient récupérer sans souffrir d’une maladie mentale.”
Les chercheurs mettent cependant en garde : “Le SRAS-CoV-2 pourrait provoquer un délire chez une proportion importante de patients au stade aigu. Les cliniciens doivent être conscients de la possibilité de dépression, d’anxiété, de fatigue, de trouble de stress post-traumatique et de syndromes neuropsychiatriques plus rares à long terme.” (…)