« Mangez de la terre ! » est une phrase dont je me souviens bien. Elle figurait dans le titre d’un article publié par le Dr Scott T. Weiss, professeur de santé environnementale à l’Université de Harvard, et elle a retenu mon attention alors que je me familiarisais avec un concept d’immunologie connu sous le nom d’« hypothèse de l’hygiène ».
L’idée centrale est que nous vivons dans un monde microbien : un environnement rempli de bactéries, de parasites, de virus et de champignons. Et que nos interactions avec ces microbes après la naissance sont extrêmement importantes pour apprendre à notre système immunitaire à fonctionner correctement. Lorsque nous naissons, notre système immunitaire est encore en cours de maturation.
J’aime la façon dont les chercheurs dirigés par la microbiologiste Sally F. Bloomfield l’ont exprimé dans leur étude: « Le système immunitaire est un dispositif d’apprentissage et, à la naissance, il ressemble à un ordinateur doté de matériel et de logiciels, mais de peu de données. Des données supplémentaires doivent être fournies au cours des premières années de la vie, par le contact avec des micro-organismes provenant d’autres humains et de l’environnement naturel. » (…)