(Yvan Pandelé/ Pourquoi Docteur) — Et si vous vous offriez des vacances loin de Facebook ? C’est moins onéreux que les Bahamas, et peut-être aussi efficace… C’est en tout cas ce que suggère une récente étude australienne, publiée dans le Journal of Social Psychology.
Après avoir suivi 138 utilisateurs actifs du réseau social (étudiants), et demandé à la moitié d’entre eux de faire une pause Facebook d’une semaine, les chercheurs ont observé une réduction du taux de cortisol, l’hormone du stress.
Là où les choses se compliquent, c’est que les psychologues ont aussi évalué le bien-être subjectif de ces abstinents volontaires. Et loin de ressentir les effets positifs d’une diminution du stress, ceux-là se déclaraient en moyenne moins satisfaits de leur vie après leur pause hebdomadaire, que lorsqu’ils pouvaient voguer sur le réseau social en toute liberté.
« Il semble que les gens arrêtent Facebook quand ils sont trop stressés, puis y retournent quand il se sentent malheureux de perdre le contact avec leurs amis », explique Eric Vanman, psychologue à l’université du Queensland (Australie) et premier auteur de l’étude. Cette ambivalence illustre la dynamique profonde du réseau social : s’il est générateur de stress et d’éparpillement de l’attention, il est devenu si essentiel au maintien d’une vie sociale que s’en passer tient de la gageure. (…)