(Julien Hernandez/ Futura Santé) — Des chercheurs ont trouvé le moyen de préserver des souris de la prise de poids normalement induite par un excès calorique conséquent : rendre inactif le récepteur cellulaire d’une certaine hormone gastrique qui, si elle parvient à se lier à ce dernier, engendre résistance à la leptine et prise de poids dans des conditions d’excès alimentaire. Si les résultats sont prometteurs chez les souris, rien ne permet de penser que cela va fonctionner chez l’Homme.
Au niveau biologique, l’hypothèse dominante des scientifiques pour expliquer l’obésité est la résistance à la leptine. La leptine, c’est une hormone sécrétée par nos adipocytes qui se lie à des récepteurs spécifiques au niveau de l’hypothalamus (la maison mère d’une grande partie de nos hormones) pour signaler à notre cerveau que les réserves sont pleines et qu’il faut envoyer un message de satiété à la conscience.
Mais lorsqu’on reçoit mal (ou qu’on ne reçoit pas) ce signal, la satiété a du mal à se faire sentir. On a donc faim, de manière plus ou moins chronique. Couplée à toutes les stimulations alimentaires, l’abondance de nourriture – surtout d’aliments ultra-transformés – donne lieu à des excès caloriques phénoménaux. Cela évolue rapidement et inéluctablement vers une prise de poids conséquente que l’on nomme, à un certain stade, obésité. (…)