(Wendy Glauser/ Chatelaine) — L’apnée du sommeil? On l’associe souvent aux hommes plutôt âgés qui ronflent beaucoup. Mais, selon les études des dernières années, ce trouble caractérisé par de brèves interruptions de la respiration pendant le sommeil est aussi courant chez les femmes. Puisque ces dernières présentent souvent des symptômes différents, elles sont beaucoup plus susceptibles de ne pas recevoir le bon diagnostic.
Quand une femme reçoit un tel diagnostic, c’est souvent à la suite d’un test de «dernier recours» visant à tenter d’expliquer ses symptômes. «Elle aura souvent déjà été traitée pour la dépression, l’anxiété et l’insomnie», explique la Dre Helen Driver, professeure adjointe au Département de médecine de l’Université Queen’s et responsable d’un laboratoire des troubles du sommeil à l’hôpital général de Kingston.
Chez la femme, les voies aériennes supérieures sont moins portées à autant s’affaisser que chez l’homme – elles auront plutôt tendance à s’affaisser en partie, un trouble qu’on appelle hypopnée. Dans d’autres cas, les voies respiratoires rétrécissent durant le sommeil, et on parle alors de syndrome de haute résistance des voies aériennes supérieures. Quand l’hypopnée et le rétrécissement des voies respiratoires sont considérés importants – selon les mesures obtenues grâce à des tests de laboratoire –, la patiente reçoit un diagnostic d’apnée obstructive du sommeil. (…)