(La Presse canadienne) — La proportion de cancers de la bouche et de la gorge liés au virus du papillome humain (VPH) a connu une hausse importante au Canada. Les chercheurs estiment que l’infection virale serait maintenant responsable des trois quarts de ces types de cancers.
Dans une étude pancanadienne dont les résultats sont publiés lundi dans le Journal de l’Association médicale canadienne, les chercheurs estiment que l’incidence des cancers de l’oropharynx liés au VPH aurait augmenté de près de 50 % entre 2000 et 2012.
Les chercheurs ont utilisé des données fournies par des centres de cancérologie en Colombie-Britannique, en Alberta, en Ontario et en Nouvelle-Écosse, soit 3643 patients de 18 ans et plus souffrant de carcinome malpighien oropharyngé. Environ 85 % des cas recensés dans le cadre de cette étude étaient des hommes.
Selon les chercheurs, la proportion de cancers de la gorge liés au VPH est passée de 47 à 74 % entre 2000 et 2012, soit une hausse d’environ 50 % en seulement 12 ans, a indiqué la docteure Sophie Huang, coauteure de l’étude et radiothérapeute au centre de cancérologie de l’hôpital Princess Margaret de Toronto.
La Société canadienne du cancer indiquait l’automne dernier que 1335 Canadiens avaient appris en 2012 qu’ils souffraient d’un cancer de la bouche ou de la gorge lié au VPH. Cette même année, 372 Canadiens en sont morts.
version intégrale