(Maxime Coutié/ Radio-Canada) — Des chercheurs montréalais ont publié dans la prestigieuse revue scientifique Nature une importante étude qui apporte une autre perspective sur la maladie de Parkinson. D’après ces experts, on gagnerait dorénavant à la voir non plus seulement comme une maladie du cerveau, mais comme une maladie auto-immune. Le Dr Louis Éric Trudeau, l’un des auteurs de l’étude, explique.
« C’est un mélange complexe entre l’environnement et le cerveau, finalement », explique le Dr Trudeau, chercheur et professeur titulaire au Département des neurosciences de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal.
Il rappelle que la dégénérescence des neurones est un phénomène connu pour cette maladie. Mais depuis quelques années, d’autres pistes sont explorées, au-delà du cerveau, comme les pesticides ou encore des pistes génétiques.
« On n’arrive pas jusqu’ici à mimer la maladie pour en découvrir des traitements, indique-t-il. […] On est venus avec cette nouvelle idée que ce qui manquait aux souris, c’était peut-être des déclencheurs environnementaux, et notamment une inflammation. Dans le cerveau humain de gens décédés de la maladie de Parkinson, on a découvert des pistes qui nous mènent vers l’inflammation et le système immunitaire comme étant peut-être impliquées dans la cascade qui mène à la mort des cellules. » (…)