(Nathalie Mayer/ Futura Santé) — Vingt ans avant que les premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer apparaissent, les amas de protéines responsables de la maladie, les fameuses plaques amyloïdes, commencent à s’accumuler anormalement dans le cerveau. Aujourd’hui, des chercheurs de l’université de Washington (États-Unis) pourraient avoir mis au point un test sanguin susceptible de détecter ces changements cérébraux à ce stade aussi précoce de la maladie. Et ce avec une incroyable fiabilité.
Une première version de ce test avait été envisagée il y a deux ans. Ce test utilise la spectrométrie de masse pour mesurer avec précision les quantités de deux formes de bêta-amyloïde dans le sang, ces petites protéines, justement, qui constituent les plaques amyloïdes : la bêta-amyloïde 42 et la bêta-amyloïde 40. Car le rapport entre ces deux bêta-amyloïde trahit la quantité de dépôts bêta-amyloïde dans le cerveau.
Mais cette fois, pour améliorer la fiabilité de leur test, les chercheurs lui ont adjoint plusieurs facteurs de risque majeurs pour la maladie. En premier lieu : l’âge. Puisqu’à partir de 65 ans, le risque de développer la maladie double tous les cinq ans. Et ensuite, une variante génétique appelée APOE4, connue pour multiplier le risque au moins par trois. (…)