(Laureen Parslow/ La Parisienne) — Le point commun entre le dernier défilé Chanel, qui reconstituait une forêt automnale, et « La Vie secrète des arbres » (Arènes), best-seller de l’ingénieur forestier allemand Peter Wohlleben, écoulé à 1 million d’exemplaires ? Une ode à la forêt, ce lieu régénérant et mystérieux, plus que jamais pris d’assaut par les citadins stressés, qui y redécouvrent les joies simples d’une promenade au vert leur permettant de se déconnecter des écrans et d’une vie à 100 à l’heure.
Sous la forme d’un conte à la fois poétique et émaillé de références scientifiques, l’auteur soutient que les arbres sont des êtres sociaux qui vivent en famille et communiquent en sous-sol à travers leurs racines, tel un réseau coopératif d’entraide, même entre espèces différentes.
Le documentaire adapté de son livre et baptisé « L’Intelligence des arbres », de Julia Dordel et Guido Tölke, a fait salle comble dès sa sortie française, en septembre 2017. « Les végétaux, explique Wohlleben, s’entraident et se soutiennent. Nous, humains, serions bien plus heureux si nous nous comportions comme eux. »
Depuis, les libraires notent un réel engouement pour la littérature publiée autour de la sylvothérapie, une méthode douce qui repose sur l’idée que le contact physique avec les arbres et leurs énergies apportent un bien-être physique et mental. Jean-Marie Defossez, physiologiste et coach en respiration, expert en sylvothérapie, et organisateur de sessions d’immersion dans la forêt de Fontainebleau, décrypte cette tendance : « C’est un endroit qui fait appel à l’inconnu, à l’émerveillement et à l’imaginaire. » (…)