(Roxanne Khamsi/ Pour la Science) — Plus d’un an après l’apparition du Covid-19, de nombreux mystères persistent : pourquoi certaines personnes ont-elles des formes plus sévères de la maladie que d’autres ? Pourquoi les lésions pulmonaires continuent-elles parfois à s’aggraver bien après que l’organisme semble avoir éliminé le virus ?
Et qu’est-ce qui se cache derrière cette maladie qui dure des mois et touche de multiples organes chez les personnes atteintes d’une « forme longue » du Covid-19 ? Un nombre croissant d’études suggèrent que ces questions pourraient être liées au fait que le système immunitaire se retourne par erreur contre l’organisme, un phénomène connu sous le nom de « réaction auto-immune ».
Dès le début de la pandémie, les chercheurs ont remarqué que certaines personnes ont une réponse immunitaire trop forte à l’infection par le SARS-CoV-2. Des protéines de signalisation du système immunitaire nommées « cytokines » sont produites en excès, provoquant un « orage de cytokines » qui endommage les cellules de l’organisme. Des essais cliniques ont depuis montré que certains médicaments qui atténuent l’activité immunitaire semblent réduire le taux de mortalité chez les personnes atteintes de formes sévères – s’ils sont administrés au bon moment. (…)