Briser le tabou de la solitude

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Selon Tamarha Pierce, professeure au département de psychologie de l’Université Laval, « la pandémie a montré que les contacts virtuels étaient importants, mais qu’ils ne suffisaient pas ».

 

(Antoine Trussart/ La Presse) — Après 10 mois de pandémie, les personnes qui vivent seules au Québec trouvent le temps long. Avec le resserrement des mesures sanitaires et l’imposition d’un couvre-feu, beaucoup s’inquiètent pour leur santé mentale, car même si on peut être solitaire sans être isolé, le manque de contacts sociaux peut finir par faire des dégâts, avertissent des experts. Portraits de personnes confinées seules.

 À partir du moment où j’ai été en arrêt de travail, un peu comme tout le monde qui a perdu son travail, j’ai perdu mes repères au quotidien, raconte Alain * (prénom fictif), travailleur du milieu de la santé mentale. Le travail, ça structure ta routine. Tu es forcé de sortir de chez toi. C’est à partir de ce moment-là que ç’a été difficile. »

Quand la pandémie frappe en mars dernier, Alain est délesté de ses tâches habituelles pour travailler dans une zone COVID. Il doit alors cumuler les responsabilités de travailleur social, d’infirmier et de préposé aux bénéficiaires. Il y reste pendant toute la première vague et en ressort épuisé. (…)

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