Aline Nippert/ Industrie Techno) — Face à l’approvisionnement limité en vaccins, plusieurs pays d’Europe, dont la France, ont décidé de sortir si nécessaire des schémas d’administration validés par les essais cliniques pour vacciner le plus de monde au plus vite. Et ce alors que le recul sur ces vaccins dits « de troisième génération » est limité.
Bruno Pitard, directeur de recherche CNRS au Centre de cancérologie et d’immunologie de Nantes-Angers (CRCINA), qui travaille depuis plus de vingt ans sur les vaccins à acides nucléides, livre ses éclairages à Industrie & Technologies.
Les systèmes de vaccination à acides nucléiques, dont font partie les vaccins de Pfizer-BioNTech et de Moderna, reposent sur des stratégies « prime-boost »: la première injection à Jour-0 permet de stimuler le système immunitaire (« primer »). La seconde dose à J-21 ou J-28 sert à amplifier la stimulation (« booster ») et donc à augmenter les concentrations d’anticorps. (…)