(Marie Allard/ La Presse) — Plus de 90 % des Québécois francophones sont disposés à suivre un régime alimentaire particulier, basé sur des tests de nutrigénétique – surtout s’ils apprennent qu’ils ont un risque accru de souffrir de certaines maladies.
C’est ce que révèle une étude menée auprès de 2238 adultes du Québec par une équipe de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) de l’Université Laval, qui vient d’être publiée dans la revue scientifique Genes & Nutrition.
Que faut-il tester, selon les répondants ? En priorité, le rôle des variations de l’ADN dans la façon dont le corps interagit avec les gras, sucres, glucides, gras saturés et protéines. La demande est moins forte pour des résultats en lien avec la métabolisation de l’alcool et de la caféine ou avec diverses intolérances, par exemple au gluten ou au lactose.
Étonnamment, même si l’intérêt pour les tests est grand, 82,7 % des répondants ont admis que le terme « nutrigénétique » leur était peu familier. Bénédicte L. Tremblay, candidate au doctorat en nutrition à l’INAF, se spécialise en génomique nutritionnelle.