(Jean-Guillaume Bayard/ Pourquoi docteur) — La prise de poids serait le résultat d’un mécanisme cérébral et tout serait déjà inscrit dans notre cerveau dès l’enfance.
Des chercheurs américains de l’université de Yale ont découvert qu’une plus grande densité de cellules dans un centre de récompense clé du cerveau est associée à l’obésité chez les enfants. Ils ont publié les résultats de leurs travaux le 12 octobre dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).
Les chercheurs ont mené leur étude à l’aide d’une nouvelle technique d’IRM appelée Imagerie du spectre de restriction, qui permet d’examiner de plus près les micro-structures dans le cerveau. Cela leur a permis d’étudier la densité cellulaire de la région du cerveau impliquée dans la motivation de récompense et le comportement alimentaire. Ils se sont rendus compte que plus la densité de cellules dans le noyau accumben est élevée, plus l’enfant aura de poids.
“On sait que l’inflammation est associée à l’obésité, mais il a été difficile d’expliquer comment elle fonctionne dans le cerveau humain”, a avancé Richard Watts, auteur principal de l’étude.
Les chercheurs se sont rendus compte que la concentration de cellules dans cette zone du cerveau permet de prédire un an à l’avance le futur poids de l’enfant. “Une découverte encore plus impressionnante était que la densité de cellules dans cette région prévoyait une augmentation du tour de taille et de l’indice de masse corporelle un an plus tard”, a poursuivi Kristina Rapuano, auteure de l’étude. Cela indique donc que notre cerveau est à l’origine de nos mauvaises habitudes. (…)