(Nora. T. Lamontagne/ Le Journal de Montréal) — Une septuagénaire dont le fils, préposé aux bénéficiaires, s’est enlevé la vie après lui avoir vraisemblablement transmis la COVID-19 souhaite partager son histoire pour alléger la culpabilité de ceux qui ont infecté un proche sans le vouloir.
« On ne devrait pas se sentir coupable quand on a pris les précautions. Il y en a qui se protègent toujours et qui finissent par l’attraper », aimerait leur dire Judith Aumais, comme elle le dirait à son fils, Patrick Péladeau, s’il était encore en vie.
Le 27 mai dernier, Mme Aumais est tombée dans le coma en raison d’une infection au coronavirus qui laissait présager le pire.
« Quand il m’a vue atteinte de la maladie, il s’est tellement fait de reproches…, sanglote la dame, en pensant à son fils qui s’est donné la mort deux jours plus tard. Je lui disais : “demande-moi pas pardon, pour l’amour du ciel, ce n’est pas de ta faute si tu l’as eue !” ». (…)