(Charlene Vergne/ Planet.Fr) — Je m’appelle Ariane*, j’ai 28 ans et je suis consultante en stratégie à Lyon. Je souffre de misophonie depuis l’âge de 10 ans. Un combat au quotidien.
Tout a commencé il y a dix-huit ans, mais cela s’est véritablement concrétisé à l’adolescence. Lors des repas, je ne supportais pas d’entendre mes parents mastiquer, parler la bouche pleine ou avaler bruyamment. C’était terrible, parce qu’à cet âge-là, nous ne sommes pas totalement libres de nos mouvements : nous ne pouvons pas quitter la table lorsque nous le souhaitons.
En cas de « crise », je devenais incontrôlable : je les insultais, claquais les portes, et me griffais violemment les bras pour essayer de penser à autre chose. Ils m’ont alors forcée à aller voir une psychologue. Aujourd’hui, avec du recul, je ne pense pas en avoir tiré un quelconque bénéfice. (…)