Stress post-traumatique : améliorer la prise en charge des femmes après une fausse couche

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BUNDITINAY/ISTOCK

(Raphaëlle de Tappie/ Pourquoi docteur) — Chaque année, 20% des femmes enceintes font une fausse couche environ.

Ce terme désigne l’arrêt spontané d’une grossesse, soit avant 15 semaines d’aménorrhée (absence de règles ou de menstruation) dans le cas des fausses couches précoces, soit entre la 15e et la 22e semaine d’aménorrhée pour les fausses couches tardives. Bien évidemment, cette expérience est très douloureuse et traumatisante pour une femme, mais on ignorait encore à quel point.

D’après une nouvelle étude parue dans l’American Journal of Obstetrics and Gynecology, un mois après la perte de grossesse, une femme sur trois serait dans état de stress post-traumatique (ESPT). Neuf mois plus tard, une sur six serait encore traumatisée. Les chercheurs alertent donc sur le besoin de renforcer la prise en charge psychologique d’une femme après sa fausse couche.

Pour en arriver à cette conclusion, des chercheurs de l’Imperial College London (Royaume-Uni) et de l’université KU Leuven (Belgique) ont suivi 650 femmes qui avaient vécu une fausse couche précoce ou extra-utérine (qui se développe en dehors de l’utérus et n’est donc pas viable). Les participantes ont dû remplir un questionnaire précisant leurs émotions et comportement un mois après la perte de grossesse puis trois et neuf mois après. (…)

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