(Le Monde) — Le régime végétarien devient nuisible si les aliments sont trop transformés. Une alimentation basée sur des produits végétaux bruts est, en revanche, très bénéfique pour le cœur et les artères, confirme une étude de l’université Harvard.
Pour les végétariens, pas de déclaration universelle : tous ne naissent ni ne demeurent égaux. Chaque adepte d’une alimentation par les plantes n’a en effet pas les mêmes garanties en matière de santé. Parfois, tout miser sur les vertus du végétal peut aussi se révéler néfaste pour le cœur et les artères, comme le suggèrent les résultats de scientifiques américains de l’université Harvard.
Au terme d’une vaste étude statistique, une équipe de chercheurs en nutrition à la Chan School of Public Health de Boston (Massachusetts) est parvenue à analyser l’alimentation végétale avec une finesse inédite. Publiés le 25 juillet dans le Journal of the American College of Cardiology, les travaux se distinguent en effet par la nuance portée à l’examen des régimes à base de plantes. « Les études antérieures n’établissaient jusqu’à présent aucune distinction entre les types d’aliments végétaux et leurs divers effets sur la santé », pointe Ambika Satija, auteure principale.
D’autres équipes s’étaient jusqu’alors cantonnées à étudier les régimes végétaux au sens large, sans se préoccuper du degré de transformation et des modes de consommation des aliments. Ces paramètres font désormais partie eux aussi des accusés, alors que de nombreux travaux pointaient déjà le rôle de la viande ou les méfaits du sucre dans l’augmentation des pathologies cardiaques.
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