Soupçons autour des implants contraceptifs Essure

with Pas de commentaire
LE MONDE

 

(Le Monde) — Le texto de Christophe au Réseau d’entraide, de soutien et d’informations sur la stérilisation tubaire (Resist), le jour du décès de son épouse Vanessa, sous les yeux de leurs fils âgés de 17 ans, 13 ans et 22 mois, a ébranlé les membres du bureau de l’association.

Ce message de détresse leur annonçant, pour la première fois, un décès potentiellement lié au port des implants contraceptifs définitifs Essure a été celui de trop. Après mûre réflexion, Resist s’est résolu à lancer, en septembre, après les vacances judiciaires, une action de groupe contre le laboratoire allemand Bayer HealthCare qui commercialise ce dispositif médical depuis 2002.

En début d’année, Christophe, terrassé par le chagrin, avait tapé ces phrases terribles sur son téléphone : « Dites-moi ce que je dois faire ! Bayer et l’hôpital de (…) ont tué ma femme et me laissent seul avec trois enfants. Elle a contracté une forte allergie au nickel en juillet 2016. Le 14 février, on l’a opérée par cœlioscopie pour lui retirer les [implants] Essure, ainsi que les trompes et l’utérus. Ce 20 février, ma femme est décédée suite à une embolie pulmonaire. Je n’ai pas pu la réanimer, mes enfants me regardaient et les pompiers n’arrivaient pas, et c’était trop tard. Nous avons 40 ans et un petit de 2 ans… SVP je ne veux pas la laisser partir comme cela ! »

 

version intégrale