(Agence France-Presse) — L’empathie, capacité à comprendre et faire attention aux sentiments d’autrui, est surtout le produit de notre vécu mais aussi un peu de nos gènes, ont montré des chercheurs britanniques et français.
Cette découverte est un pas de plus dans la compréhension de l’autisme. Cet ensemble de troubles affecte en effet l’«empathie cognitive», à savoir la faculté à reconnaître le ressenti des autres.
«La plus grande étude génétique menée sur l’empathie, utilisant les données de plus de 46 000 clients de la société 23andMe» (tests génétiques), selon l’Institut Pasteur qui y a contribué, a été publiée lundi dans la revue Translational Psychiatry.
Il n’existe pas de mesure objective de l’empathie. Mais les scientifiques se sont basés sur le «quotient d’empathie», que jauge un questionnaire mis au point en 2004 à l’université de Cambridge.
Ils ont rapproché les résultats de ce questionnaire et le génome de ces 46 000 personnes, analysé à partir d’un échantillon de salive.
Principal résultat: «Notre empathie est en partie génétique. En effet, au moins un dixième de cette variation est associée à des facteurs génétiques», a résumé Pasteur dans un communiqué. (…)