(Catherine Handfield/ La Presse) — Quand elles ont des enfants à un âge avancé, les femmes sont responsables de leur difficulté à concevoir et (surtout) des risques qu’elles font courir au bébé à naître. C’est du moins ce qui se dégage du discours dominant qui entoure la maternité tardive, estime Francesca Scala, professeure de science politique à l’Université Concordia. Elle vient de publier un article sur le sujet dans la revue Health, Risk and Society. Entrevue.
Nous avons analysé des documents politiques, des rapports gouvernementaux ainsi que des déclarations et directives professionnelles faisant référence à l’âge maternel avancé, à la procréation retardée, aux mères plus âgées, à l’infertilité et à la fertilité.
Ces textes font état des risques biomédicaux plus élevés associés à la grossesse et à l’accouchement, et de cette idée qu’à partir de 35 ans, les femmes seraient sur le bord d’une espèce de précipice d’infertilité. (…)