(Miriane Demers-Lemay/ Le Devoir) —Le quart des dépenses en santé du Québec pourrait être économisé si les données médicales circulaient davantage grâce à la technologie, estime Denis Roy, vice-président, science et gouvernance clinique, à l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS).
Au Québec, chaque institution gère ses données médicales. En clinique, plusieurs informations du patient n’existent qu’en format papier. Résultat : les données médicales sont cloisonnées. Et il y a des doublons dans les travaux de recherche et les examens cliniques. C’est là que la technologie numérique, par sa capacité à analyser d’immenses banques de données, pourrait engendrer des économies et améliorer l’offre de soins de santé.
Denis Roy fait partie des dizaines de spécialistes de la santé québécois et français qui étaient réunis à Montréal, lundi, pour discuter du potentiel et des défis associés à la technologie numérique dans le domaine de la santé dans le cadre des Entretiens Jacques-Cartier.
« On est dans une révolution numérique avec un potentiel considérable », lance Vincent Dumez, codirecteur du Centre d’excellence sur le Partenariat avec les patients et le public de l’Université de Montréal. Mais comment allons-nous gérer ces informations ? Comment allons-nous maîtriser “ la bête ” ? (…)