(La Presse Canadienne) — Une étude canadienne conclut qu’une alimentation contenant une quantité modérée de matières grasses peut mieux contrer les risques de décès prématurés qu’une alimentation à faible contenu en gras.
Une vaste étude ontarienne vient ébranler la thèse voulant que le fameux régime «à faible teneur en gras», si cher aux diététistes et aux cardiologues, permette de réduire de façon notable les risques de maladies cardiovasculaires.
L’étude de l’Université McMaster, à Hamilton, conclut qu’une alimentation contenant une quantité modérée de tous les types de gras pourrait en fait mieux contrer les risques de décès prématurés que le «régime faible en gras».
«Contrairement à la croyance populaire, une hausse de la consommation de gras est liée à une diminution des risques de décès prématuré», indique la docteure Mahshid Dehghan, responsable de l’étude, jointe par La Presse canadienne en Espagne.
Les conclusions de l’étude ont été présentées mardi à Barcelone au congrès de la Société européenne de cardiologie, et sont publiées dans la revue médicale «The Lancet». Les experts s’entendent en général pour dire que le régime alimentaire constitue un important facteur de risque modifiable pour les maladies cardiovasculaires.
«Ceux qui ont un apport élevé en gras – environ 30 pour cent de leur apport calorique total – présentent un risque de décès prématuré inférieur de 23 pour cent et un risque de crise cardiaque inférieur de 18 pour cent comparativement à ceux qui ont un apport faible en gras (11 pour cent de l’apport calorique total)», indique la docteure Dehghan. «Des taux de mortalité plus faibles ont été détectés aussi bien pour les acides gras insaturés que pour les acides gras saturés», présents dans la viande et les produits laitiers.
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