(Andrée-Anne Cormier/ La Conversation) — Plusieurs se demandent si la pandémie ne pourrait pas exacerber une autre « épidémie » qui affligeait déjà le Canada bien avant la Covid, soit celle de la solitude.
Comme éthicienne et philosophe politique menant un projet de recherche sur l’éthique et la politique des relations interpersonnelles, l’un de mes objectifs est de penser la nature et la portée des responsabilités de l’État et de diverses institutions en matière de lutte contre la solitude.
Dès mars 2020, l’ancien administrateur de la Santé publique des États-Unis, Vivek Murthy, cosignait un article sur le danger que la crise sanitaire puisse engendrer non seulement une récession économique, mais aussi sociale. Une récession sociale serait caractérisée par un effritement durable de la qualité de nos rapports sociaux et une flambée des sentiments de solitude au sein de la population. (…)