(Mathieu Perreault/ La Presse) — Les vaccins n’ont pas la même efficacité selon le moment de la journée où ils sont administrés, selon une nouvelle étude montréalaise. Cela pourrait aider à mettre au point des vaccins pour des maladies comme le sida ou la malaria, et améliorer la protection contre la grippe des personnes âgées.
Chez la souris, un vaccin est de deux à quatre fois plus efficace selon qu’il est administré le jour ou la nuit, d’après l’étude publiée le lundi 16 septembre dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).
« Le vaccin est un antigène utilisé en recherche qui active une classe de cellules du système immunitaire, des lymphocytes T CD8 », explique l’auteur principal de l’étude, Nicolas Cermakian, du centre de recherche Douglas de l’Université McGill.
« Une semaine plus tard, on vérifie s’il y a des lymphocytes T pour cet antigène-là. » La notion voulant que le rythme circadien, la variation du métabolisme entre la nuit et le jour, ait une influence sur le système immunitaire est récente, datant d’au plus 10 à 15 ans, selon M. Cermakian, qui dirige le laboratoire de chronobiologie moléculaire au Douglas. (…)