(Charlotte Arce/ Pourquoi docteur) — Et si nous coucher tôt et nous lever au petit matin plutôt que faire la grasse matinée était un facteur-clé de notre bien-être mental et de notre santé psychique ?
C’est ce qu’avancent de nouveaux travaux menés par des chercheurs de l’Université de Boulder, dans le Colorado, et de la Channing Division of Network Medicine du Brigham and Women’s Hospital de Boston. Dans une nouvelle étude publiée dans le Journal of Psychiatric Research, ils affirment que les femmes lève-tôt sont beaucoup moins susceptibles de souffrir de dépression.
Inédite par son ampleur, cette vaste étude d’observation explore le lien entre chronotype, c’est-à-dire notre préférence pour le sommeil et l’éveil, et troubles de l’humeur. Elle porte sur les données de plus de 32 000 participantes, toutes infirmières, et âgées en moyenne de 55 ans. Aucune ne souffrait de dépression en 2009, lorsque l’étude a commencé.
Les participantes ont été interrogées sur leurs habitudes de sommeil : 37% se sont décrites comme préférant le matin, 53% le milieu de la journée et 10% du soir. Les femmes ont ensuite été suivies pendant 4 ans pour analyser le développement d’une éventuelle dépression. À la lumière des résultats, les chercheurs ont constaté que les chronotypes tardifs, c’est-à-dire les « oiseaux de nuit », sont moins susceptibles d’être mariés, sont plus susceptibles de vivre seuls et d’être des fumeurs, et ont tendance à avoir des habitudes de sommeil erratiques. (…)