(Pauline Gravel/ Le Devoir) — Parmi les multiples bactéries qui colonisent en permanence notre peau, une souche particulière de Staphylococcus epidermidis nous protégerait du cancer de la peau, a découvert une équipe de chercheurs de l’Université de Californie à San Diego. Et autre bonne nouvelle, cette souche bactérienne est présente sur la peau d’environ 80 % des humains.
Dans un article publié dans la dernière édition de Science Advances, ces chercheurs affirment avoir cerné le composé chimique, le 6-N-hydroxyaminopurine (6-HAP), que produisent les bactéries de cette souche spécifique et qui leur confère la capacité d’inhiber la prolifération des cellules cancéreuses.
« Seules les cellules tumorales croissant anormalement semblent être sensibles à cette molécule, qui n’endommage pas les cellules normales de la peau, car ces dernières expriment une enzyme capable de désactiver le 6-HAP », précise le Dr Richard Gallo, professeur au Département de dermatologie à la UC San Diego School of Medicine, et auteur principal de l’article. (…)