(Charlotte Arce/ Pourquoi Docteur) — Après l’éthylotest anti-démarrage, les voitures de demain seront-elles pourvues d’un moyen de détecter si nous avons suffisamment dormi pour prendre le volant en toute sécurité ?
Si l’on en croit les récents travaux menés par le Centre de recherche sur le sommeil de l’Université du Surrey, en Angleterre, et publiés dans la revue Sleep, c’est en tout cas en bonne voie. Menés par le professeur Derk-Jan Dijk, ces travaux ont en effet permis la mise au point d’un algorithme capable de détecter dans le sang d’un individu, et avec une précision de 92%, si ce dernier a été privé de sommeil ou est bien reposé.
Pour mettre au point cet algorithme, l’équipe du professeur Derk-Jan Dijk a demandé à 36 volontaires de se priver de sommeil pendant 40 heures. Durant cette privation, des échantillons de sang ont été prélevés et les changements dans les niveaux d’expression de milliers de gènes ont été mesurés. Les chercheurs ont pu identifier un sous-ensemble de 68 gènes impliqués dans la privation de sommeil, et qui a servi à créer l’algorithme. (…)