(Agence France-Presse) — Déranger le rythme naturel de son horloge interne accroît la probabilité de troubles de l’humeur, des plus bénins aux plus graves, ont affirmé des chercheurs mercredi 16 mai.
« S’il y a de la lumière le matin, c’est là qu’il faut se réveiller », a affirmé la neuropsychologue Laura Lyall de l’université de Glasgow dans un entretien diffusé par la revue The Lancet Psychiatry. Ensuite, si l’on veut être en bonne santé, « généralement on sera très actif pendant ses dix heures les plus actives. Et les cinq heures les moins actives, on a un sommeil stable, non perturbé ». Ce qui est plus facile au beau milieu de la nuit.
Le lien entre penchant pour les activités nocturnes et troubles mentaux n’est pas vraiment une surprise. Mais elle est ici établie à l’aide d’une étude ambitieuse. Ses auteurs la présentent comme la plus vaste de ce type, portant sur plus de 91.000 personnes en Grande-Bretagne, entre 2006 et 2010.
Ils ont mesuré « l’amplitude » dans le niveau d’activité au long de la journée. Plus elle est grande, avec des nuits reposantes et des journées intenses, mieux c’est. Si elle est faible, si par exemple on a des nuits agitées et des journées paresseuses, le risque de troubles de l’humeur s’accroît, comme l’ont prouvé des questionnaires sur la santé mentale des participants. (…)