(François Mariotti/ The Conversation) — Les régimes végétariens sont à la mode ! Mais sait-on vraiment s’ils sont une panacée pour vivre vieux et en bonne santé ou, au contraire, font courir un risque grave à ceux qui les adoptent ? La confusion est totale du côté du grand public et, du côté des scientifiques, ce n’est pas très clair non plus.
Pourquoi ? Parce que la nutrition est une discipline complexe : pas évident de trouver une réponse simple sur un sujet aussi vaste que celui des relations entre un éventail de pratiques alimentaires particulières et la santé, prise dans toutes ses dimensions.
À cette difficulté intrinsèque, s’ajoute un problème propre à notre société moderne : l’information scientifique y est maltraitée, les émetteurs peuvent être peu compétents, les médias diffuser de l’information parcellaire, souvent biaisée et mal interprétée… De facto peu interprétable. Souvent, on met en avant une étude très particulière sans évoquer la centaine qui l’a précédée. On ne fait pas référence aux consensus d’experts issus des agences nationales (comme l’Anses) ou d’initiatives internationales.
Si la science a, en quelque sorte, baissé pavillon, c’est que le sujet du végétarisme est aujourd’hui politique et sociétal. Il y a deux raisons à cela, et tout d’abord, une conjoncturelle. (…)