(Sylvia Vaisman/ Marie Claire) — Encore peu communes il y a quelques années, ces affections dues à un dérèglement immunitaire progressent de manière inquiétante.
Et, comble de l’injustice, les femmes en sont les principales victimes. Comment l’expliquer ?
Un système immunitaire en bonne santé sait théoriquement faire la différence entre les cellules du corps auquel il appartient et les éléments étrangers susceptibles de présenter un danger (bactéries, virus, parasites…). Mais s’il est perturbé, notre arsenal de défenses naturelles peut se tromper d’ennemis. Il produit alors des anticorps destructeurs dirigés contre son propre organisme.
Cette défaillance – présente aujourd’hui chez 8% de la population environ – est à l’origine de toutes les maladies auto-immunes. Certaines affectent plusieurs organes simultanément (peau, reins et yeux pour le lupus érythémateux systémique par exemple), d’autres ne ciblent qu’un organe spécifique : le pancréas pour le diabète de type 1, le cerveau pour la sclérose en plaque, les articulations pour la polyarthrite rhumatoïde ou la spondylarthrite ankylosante, ou encore la thyroïde pour les maladies de Hashimoto (hypothyroïdie) ou de Basedow (hyperthyroïdie). (…)