(Le Devoir/ Associated Press) — L’Organisation mondiale de la santé a détaillé lundi comment elle compte s’y prendre pour aider les pays de la planète à éradiquer les acides gras trans de l’approvisionnement alimentaire mondial d’ici cinq ans.
Après s’être attaquée aux maladies infectieuses, l’agence onusienne de la santé place maintenant dans son collimateur un danger associé à des maladies chroniques.
Elle a expliqué par voie de communiqué, lundi, que «l’élimination des acides gras trans est essentielle pour protéger la santé et sauver des vies». Elle calcule que, chaque année, les apports en acides gras trans entraînent plus de 500 000 décès par maladie cardiovasculaire.
Les acides gras trans produits industriellement se retrouvent dans les graisses végétales durcies, comme la margarine et le beurre clarifié, et sont souvent présents dans les produits de grignotage, les aliments cuits au four, et les aliments frits.
«On parle d’une crise et c’est une offensive dans notre combat actuel», a déclaré lors d’une conférence de presse à Genève le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Les responsables croient que leur objectif peut être atteint d’ici cinq ans puisque les travaux sont déjà passablement avancés dans plusieurs pays. Le Danemark y est parvenu il y a 15 ans; depuis ce moment, les États-Unis et plus de 40 autres pays à haut revenu s’affairent à retirer les gras trans de leur approvisionnement alimentaire.
L’OMS incite maintenant les pays à revenu faible ou intermédiaire à entrer dans le mouvement, a expliqué le docteur Francesco Branca, le directeur du département de nutrition, de santé et de développement de l’OMS. (…)