(Radio-Canada) — Huit jours : c’est la période pendant laquelle la COVID-19 pourrait être la plus contagieuse, selon les conclusions d’un groupe de recherche de Winnipeg. Son travail doit encore être confirmé, mais il pourrait avoir un impact sur la manière dont la maladie est traitée, prévenue et isolée.
Cette recherche a été menée de concert par des chercheurs du Laboratoire national de microbiologie, du laboratoire provincial Cadham et de l’Université du Manitoba. Pour la réaliser, les scientifiques ont pris les échantillons de tests de 90 Manitobains déclarés positifs au test de dépistage de la COVID-19, entre le 12 mars et la première semaine d’avril.
Tous les tests venaient de patients qui ont été infectés par le SRAS-CoV-2, le virus responsable de la maladie de la COVID-19. Le diagnostic utilisé dans ces cas est celui de la réaction en chaîne par polymérase, le diagnostic le plus répandu dans le monde à l’heure actuelle. Ce type de test extrait une petite partie de matériel génétique et le copie ensuite en plus grande quantité de manière à ce qu’il soit plus facilement identifiable.
Les chercheurs de Winnipeg ont utilisé ces échantillons pour essayer de faire grossir le virus dans des cultures cellulaires. Ils y sont parvenus avec 26 échantillons, soit 29 % du total.
Cependant, il n’y avait pas d’évolution du virus dans les échantillons recueillis plus de 8 jours après le développement des symptômes, selon les résultats de l’étude publiée vendredi dans la revue scientifique Clinical Infectious Diseases. (…)