(Top Santé) — Aussi appelé maladie de Willis-Ekbom, le syndrome des jambes sans repos touche environ 8% des adultes. Quels sont les causes et les traitements de cette maladie peu connue, y compris du corps médical ?
Une carence en fer peut être dans certains cas soit à l’origine des symptômes du syndrome des jambes sans repos (SJSR), soit les majorer. Il a été démontré une réduction de la quantité de fer dans certaines régions du cerveau riches en neurones dopaminergiques. Et il est actuellement reconnu que la dopamine – neurotransmetteur qui module l’information sensitive et douloureuse – et le fer jouent un rôle majeur dans le dysfonctionnement à l’origine du SJSR.
« Des données nous conduisent à formuler cette hypothèse : les symptômes seraient en rapport avec une hyperactivation du système dopaminergique dans un contexte de carence en fer », explique le Dr Imad Ghorayeb, neurologue. « Cette carence se produit de manière physiologique en fin d’après-midi, puisque chez l’humain les taux de fer sont à leur plus bas niveau à ce moment-là, par rapport à des concentrations plus élevées le matin. Parfois aussi, la prise de certains médicaments (neuroleptiques, antidépresseurs) peut déclencher ou aggraver les symptômes. »
Une éventuelle carence en fer doit être systématiquement recherchée, car la traiter peut apporter dans nombre de cas une amélioration significative, notamment chez les donneurs de sang. Dans les formes légères, la limitation des excitants, une activité physique modérée peuvent apporter un mieux. (…)