Covid-19 : des chercheurs d’Harvard militent pour des «mauvais tests», mais plus rapides et moins chers

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Des chercheurs d’Harvard défendent l’idée d’une généralisation de « mauvais tests », plus rapides et moins chers. AFP/Ethan Miller/Getty Images

(Le Parisien avec Agence France-Presse) — L’adage selon lequel le mieux est l’ennemi du bien s’illustre dans la stratégie inadéquate de dépistage du Covid-19 aux Etats-Unis. Selon des chercheurs d’Harvard, mieux vaut des tests rapides à un dollar, peu précis mais possible d’être réalisés plusieurs fois par semaine auprès de toute la population, que la situation actuelle.

Michael Mina, professeur d’épidémiologie à Harvard, milite depuis des semaines pour ce qu’il a appelé des tests de mauvaise qualité, « nuls » ou plus familièrement « merdiques » (« crappy »). Son ambition : s’affranchir du modèle actuel de tests moléculaires de haute précision (les tests PCR), encore trop rares dans une large partie des Etats-Unis. Les Américains font souvent la queue des heures, et attendent des jours, voire une semaine, pour obtenir des résultats.

Face à cette situation, il a proposé que l’agence américaine des médicaments (FDA) autorise la mise sur le marché de tests rapides, faits à la maison à partir d’une bandelette de papier qui changerait de couleur en un quart d’heure pour donner le résultat, à l’instar d’un test de grossesse. Ils coûteraient entre 1 et 5 dollars.

Problème, ces tests ont une sensibilité faible, c’est-à-dire qu’ils manquent beaucoup de cas positifs et donnent donc beaucoup de « faux négatifs ». Michael Mina et d’autres experts avancent toutefois que cette stratégie serait plus efficace en termes de santé publique car le nombre de cas identifiés serait plus élevé qu’actuellement. (…)

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