(Zacharie Goudreault/ Métro) — Les autorités sanitaires et les entreprises ont-elles exagéré l’importance de désinfecter régulièrement les surfaces afin de prévenir la propagation du coronavirus? Un expert en santé publique remet en question les études portant sur la durée de vie du virus sur celles-ci.
Le professeur Emanuel Goldman, du département de microbiologie, de biochimie et de génétique moléculaire à l’Université Rutgers, au New Jersey, a publié vendredi dernier un commentaire scientifique sur le site web de la revue médicale The Lancet. L’expert y souligne que plusieurs études réalisées dans les dernières semaines ont fait état d’une survie du coronavirus sur les surfaces sèches et les objets pouvant varier de deux à six jours.
Or, «aucune de ces études ne présente des scénarios s’apparentant à des situations de la vie réelle», soulève M. Goldman. Les chercheurs à l’origine de celles-ci auraient alors utilisé un «très large» échantillon du virus par rapport aux gouttelettes qu’émettent les personnes contagieuses lorsqu’elles éternuent, par exemple. (…)