(Justine de l’Église/ Vice) — La pilule contraceptive a la mauvaise réputation de pouvoir mener à la dépression.
La teneur de cette croyance me surprend peu, étant donné mon passé à tenter d’assassiner mon acné d’adolescente avec une bonne dose quotidienne d’hormones. Quand je marchais gaiement vers le métro et que ce simple déplacement déclenchait un irrépressible besoin d’éclater en sanglots, que c’était la quatrième fois que ça m’arrivait en deux semaines, je me disais qu’il y avait peut-être quelque chose qui ne tournait pas rond avec mes hormones.
Un groupe de chercheurs de l’Université d’État de l’Ohio s’est intéressé à un lien présumé entre dépression et contraception hormonale à base de progestatifs. Les chercheurs ont analysé les résultats de dizaines de recherches réalisées des dernières décennies en quête de preuves.
Résultat : rien ne suggère de lien solide entre ce type de contraception hormonale et un risque de développer une dépression.
« Quand on regarde au corpus entier de recherche réalisée sur la contraception à base de progestatifs et la dépression dans les 30 dernières années, et en se centrant sur la preuve la plus solide, la contraception progestative ne cause pas la dépression », a tranché un des auteurs de l’étude et professeur adjoint de gynécologie-obstétrique, le Dr Brett Worly, en entrevue avec Forbes. (…)